Il faut se parler.
Le nombre de cas de COVID-19 a considérablement augmenté la semaine dernière. Le total des nouveaux cas à Ottawa est de 324. Cette tendance m’inquiète et c’est pourquoi je vous demande aujourd’hui de bien réfléchir à ce que vous faites pour empêcher la propagation du virus dans notre communauté. Si vous étiez contaminé et que vous deviez retracer vos contacts étroits, leur nombre serait-il faible?
Les quelques mois écoulés le montrent bien : nous pouvons réduire le risque de propagation de la COVID‑19 en suivant les consignes de Santé publique Ottawa (SPO), soit : porter un masque, garder une distance sûre les uns par rapport aux autres et se laver les mains fréquemment. Ce n’est pas le moment de baisser la garde. Revenons à l’essentiel pour limiter le nombre de nos contacts étroits. Réduisons notre bulle : plus la bulle est petite, plus le risque de contamination est faible.
Le tableau de bord de la COVID-19
Chaque jour, SPO publie un tableau de bord et y affiche les données les plus récentes. Vous pouvez le consulter sur ce site Web. Il présente de nombreux indicateurs. Voici quelques-uns de ceux que je suis de près, en plus du nombre de cas.
- Nombre de cas
- Il s’agit du nombre de cas positifs dans la ville, confirmés par un test. Cet indicateur est essentiel, car il donne une vue d’ensemble de la situation de la COVID‑19 dans notre collectivité. Il faut savoir toutefois que le dépistage ne donne qu’une idée des taux d’infection réels dans la population. La semaine dernière, 324 nouveaux cas ont été confirmés :
- Vendredi : + 37
- Samedi : + 27
- Dimanche : + 47
- Lundi : + 61
- Mardi : + 52
- Mercredi : + 61
- Jeudi : + 39
- Nous déplorons malheureusement six décès cette semaine, pour un total de 273 à ce jour, dans la ville. Le total des infections est de 3486.
- Il s’agit du nombre de cas positifs dans la ville, confirmés par un test. Cet indicateur est essentiel, car il donne une vue d’ensemble de la situation de la COVID‑19 dans notre collectivité. Il faut savoir toutefois que le dépistage ne donne qu’une idée des taux d’infection réels dans la population. La semaine dernière, 324 nouveaux cas ont été confirmés :
- Hospitalisations
- Le nombre d’hospitalisations est un indicateur important, qui permet de comprendre la capacité d’accueil des hôpitaux au regard de la demande. Il y a actuellement 12personnes atteintes de COVID-19 dans les hôpitaux, dont 1 aux soins intensifs. Au total, 298 personnes ont été hospitalisées, dont 70 aux soins intensifs.
- Éclosions
- On compte présentement 21 éclosions à Ottawa, dont une en cours depuis un certain temps au Forest Hill Long Term Care Home. Cet indicateur est essentiel, puisqu’il concerne des endroits à très haut risque, notamment les foyers de soins de longue durée, les maisons de retraite et les hôpitaux. La COVID‑19 peut s’y propager rapidement et il est donc important de tout faire en notre pouvoir pour y réduire au minimum le risque de contamination.
- Capacité du système de soins de santé
- Plus il y a de cas de COVID‑19 dans la ville, plus il peut y avoir de patients hospitalisés, ce qui risque de réduire la capacité du système. Ce fait revêt une importance particulière à l’approche de la saison de la grippe. Cette section du tableau de bord montre le nombre de lits occupés. Actuellement, 11 % des lits dotés de respirateurs sont occupés, aux soins intensifs.
- Santé publique
- Il est très important que les chargés de cas de SPO communiquent dans un délai d’au plus 24 heures après le signalement des cas avec les personnes dont l’infection est confirmée. L’objectif est de respecter ce délai dans 90 % des cas. Actuellement, les agents n’y parviennent pas. Le pourcentage est de 80 % étant donné une forte demande. Il importe par ailleurs que ces personnes soient contactées dans les 24 heures, ce qui se produit dans 88 % du temps. C’est moins que la semaine dernière, mais SPO a annoncé la mise en œuvre de nouvelles stratégies et d’un plan de capacité de pointe.
- Nombre de contacts par cas infecté
- Actuellement, le nombre moyen de contacts par cas infecté est de 4,7; c’est une augmentation par rapport à la semaine dernière. Ce chiffre représente le nombre moyen de personnes qui ont été en contact avec un cas positif confirmé. C’est une donnée très importante : plus le chiffre est élevé, plus le virus risque de se propager dans la population. Plus ce nombre est faible, plus la recherche de contacts étroits est simple et plus la propagation du virus est limitée. Depuis quelques semaines, le nombre augmente à cause des rassemblements privés qui, malheureusement, élargissent les cercles sociaux et contreviennent aux consignes de SPO. Le meilleur moyen de contribuer à l’abaissement de cette statistique est de suivre les consignes, soit : maintenir une distance physique autant que possible, se laver les mains et porter un masque.
Rapports supplémentaires
Au fil des semaines, SPO fournit aussi régulièrement des rapports supplémentaires, que vous pouvez consulter depuis cette page. Personnellement, je suis de près le rapport épidémiologique, qui renseigne sur la nature et la source des infections dans la ville. Le dernier en date, publié le 16 septembre 2020, fait état de ce qui suit :
- Le nombre de cas rapportés la semaine dernière (253, du 7 au 13 septembre) était 86 % plus élevé que le chiffre de la semaine précédente (136, du 31 août au 6 septembre).
- Au cours de la dernière semaine, le chiffre des cas rapportés a augmenté de manière notable par rapport aux cinq semaines précédentes dans tous les groupes d’âge sous les 80 ans. Les taux les plus élevés touchaient les plus jeunes (0 à 19 ans et 20 à 39 ans), mais le taux chez les adultes de 80 ans et plus reste aussi assez élevé.
- Chez les enfants d’âge scolaire, c’est parmi les 13 à 19 ans (élèves du secondaire) que le nombre de cas rapportés est le plus élevé.
- Il a été impossible de cerner la source de l’infection de 19 % des 308 personnes qui n’étaient pas dans un établissement de soins, mais qui ont manifesté des symptômes du 30 août au 12 septembre 2020. Ce nombre varie peu depuis quelques semaines. Ces cas sont considérés comme résultant de la propagation communautaire.
- Le nombre des hospitalisations reste assez stable. Six personnes ont été hospitalisées la semaine dernière. Au total, 297 résidents d’Ottawa (9 % de la population) officiellement considérés comme atteints de la COVID‑19 ont été hospitalisés.
- Le nombre de personnes décédées de la COVID-19 la semaine dernière, soit six, représente une augmentation par rapport à la semaine précédente. Malheureusement, tous ces décès sont attribuables à une même éclosion dans un foyer de soins de longue durée.
Dépistage
Pendant toute la semaine dernière, les personnes qui se sont fait tester dans les centres ouverts à cette fin dans la ville ont subi des retards longs et frustrants. Beaucoup nous ont fait part de leur expérience.
Hier, Jim Watson, le maire d’Ottawa, et Keith Egli, conseiller municipal et président du Conseil de santé d’Ottawa, ont dirigé une séance d’information technique sur la stratégie de dépistage de la COVID‑19 et les partenariats communautaires de SPO. La séance a permis de mieux comprendre le fonctionnement et le déroulement des tests ainsi que la collaboration avec la population. Les spécialistes en présence étaient :
- le Dr Brent Moloughney, médecin adjoint en santé publique, Santé publique Ottawa;
- le Dr Alan J. Forster, responsable de la stratégie de dépistage pour le Comité d’intervention de la COVID‑19 de Champlain (CICC);
- Naini Cloutier, directrice générale, Centre de santé communautaire Somerset Ouest (CSCSO).
Voici quelques faits saillants de la discussion :
- Le dépistage n’est qu’un modeste outil de la lutte contre la COVID‑19. La prévention reste le meilleur moyen de combattre le virus. Pour stopper l’infection, soyons COVID avisés.
- Le premier objectif du dépistage est de déterminer si une personne est atteinte de la COVID‑19. Malheureusement, les tests ne permettent pas toujours d’y arriver. Comme pour les tests de grossesse, s’ils ne sont pas effectués au moment opportun, ils peuvent produire de faux négatifs et de faux positifs. Par exemple, si une personne asymptomatique passe le test trop tôt (au cours de la période d’incubation), la présence du virus est si faible qu’elle n’est pas détectée. La personne croit, à tort, qu’elle n’a pas contracté la maladie et s’adonne à des activités très risquées au cours desquelles elle peut transmettre le virus. C’est dire que le dépistage à grande échelle risque de faire croire à tort aux gens testés qu’ils sont sains, de sorte que le virus continue de se propager. Voilà pourquoi il importe de respecter les critères de dépistage recommandés.
- Qui doit passer un test? Voici les recommandations :
- toute personne qui présente des symptômes de la COVID-19;
- les personnes asymptomatiques (c.-à-d. qui ne présentent pas de symptômes) mais qui ont été en contact étroit avec une personne officiellement considérée comme un cas positif, dans le respect des conditions suivantes :
- attendre au moins 5 jours après le premier contact étroit avec cette personne;
- si, même après 5 jours, le résultat est négatif, s’isoler et surveiller l’apparition de symptômes pendant 14 jours après le contact avec la personne infectée pour protéger les autres, puisque la COVID‑19 peut se manifester jusqu’à 14 jours après l’exposition, peu importe si le résultat du test est négatif.
- Le diagramme ci‑dessous montre les limites du dépistage chez les personnes asymptomatiques.
- Scénario 1 : Un test effectué avant qu’une personne soit infectée est inutile, cette personne pouvant croire à tort qu’elle est en bonne santé et participer à des rassemblements.
- Scénario 2 : Un test effectué avant que le virus atteigne un degré détectable produit un faux négatif. La personne peut croire à tort qu’elle est en bonne santé et participer à des rassemblements.
- Scénario 3 : Même après avoir récupéré, une personne infectée peut avoir un résultat positif étant donné la présence de vestiges du virus dans son organisme. Les conséquences sont considérables : cette personne risque de s’isoler et d’être traitée inutilement.
- Les trois experts ont également souligné que la demande de tests croît à mesure que croît la capacité de dépistage. Quatre formules sont proposées pour répondre à cette demande :
- Les centres d’évaluation sont des cliniques extra-hospitalières où l’état de santé d’une personne est évalué par un fournisseur de soins de santé, qui recommande au besoin un test de dépistage de la COVID‑19.
- Le dépistage au volant se fait aussi hors des hôpitaux, mais dans un lieu satellite, où une personne peut passer un test sans même sortir de sa voiture.
- Les unités mobiles de dépistage peuvent, comme leur nom l’indique, s’installer partout où il faut augmenter la capacité de dépistage.
- Le déploiement de la capacité d’évaluation est une collaboration avec des partenaires (p. ex., des ambulanciers paramédicaux), qui vont auprès de grappes de population (p. ex., les résidents d’un foyer de soins de longue durée) pour y effectuer des tests de dépistage.
- Tous ensemble, ces moyens permettent de tester de 2000 à 2500 résidents par jour, environ. D’ici quelques semaines, il faudra toutefois tripler cette capacité, à peu près, pour répondre à la demande. Il faut aussi augmenter la capacité des laboratoires qui analysent les échantillons.
- Nous avons appris hier que le Centre d’évaluation Brewer prolongeait ses heures d’ouverture et accueillera désormais les gens de 8 h 30 à 20 h tous les jours. Un système de réservation en ligne sera bientôt accessible. Le gouvernement de la province a annoncé en outre aujourd’hui que la Ville d’Ottawa serait très bientôt dotée de trois nouveaux centres d’évaluation temporaires. Le choix des lieux sera arrêté sous peu.
- Il importe de souligner que le dépistage n’est recommandé qu’aux personnes qui présentent des symptômes de la COVID-19, sans lien avec une affection existante et aux gens qui ont été en contact étroit avec une personne officiellement considérée comme ayant la COVID‑19. Outre le Centre d’évaluation Brewer, les résidents peuvent subir le test au centre de dépistage au volant du chemin Coventry (sur rendez-vous pour les 14 ans et plus) ou à l’une des cliniques de soins (Moodie ou Heron) d’Ottawa.
- Si un élève ou un membre du personnel scolaire contracte la COVID-19, SPO doit communiquer avec les parents des enfants qui ont été en contact étroit avec cette personne. Une fois prévenu d’un résultat de test positif, SPO fait parvenir un courriel automatique à une adresse unique regroupant tous les parents dont l’enfant est considéré comme étant un « contact à haut risque ». Le courriel contient des instructions détaillées sur les étapes à suivre et les réponses aux questions les plus fréquemment posées.
Le point à l’échelle municipale
- À compter du 21 septembre, la Ville fera de nouveau appliquer les règles sur la durée du stationnement dans tous les quartiers, y compris dans les endroits où il n’y a pas de panneau indicateur. La durée maximale permise dans les endroits sans panneau est de trois heures, du lundi au vendredi, entre 7 h et 19 h, et de six heures pendant les fins de semaine et les jours fériés, entre 7 h et 19 h. Les agents vont d’abord distribuer des avis sur les véhicules qui seront restés en stationnement au-delà des limites permises. À compter du 1er octobre, toutefois, ils dresseront des contraventions.
- Cette semaine, les installations culturelles rouvrent progressivement dans la ville, ce qui englobe les locations, ainsi que les cours et les manifestations culturelles prévus et adaptés au contexte de la COVID. Dans tous les cas, des mesures et des protocoles de sécurité seront appliqués. Toute personne qui loue un espace pour un cours ou une présentation doit effectuer des auto-évaluations et obtenir les coordonnées des participants pour que les contacts soient retracés le cas échéant.
- Plus tôt cette semaine, le Centre des aînés de Kanata a rouvert ses portes et recommencé à offrir des cours à la carte. Des mesures de santé et de sécurité ont été mises en œuvre pour réduire le risque de transmission de la COVID‑19. Vous pouvez réserver en ligne ou composer le 613 580‑2980 pour connaître les détails.
Le point à l’échelle provinciale
- Aujourd’hui, le premier ministre Ford a annoncé qu’à compter de 0 h 1, le 18 septembre, trois régions, dont celle d’Ottawa, où la transmission de la COVID‑19 prend de l’ampleur, seront soumises à de nouvelles restrictions concernant le nombre de participants admissibles à des rassemblements sociaux sans surveillance et à des activités publiques organisées, ce qui comprend les fêtes, repas, rassemblements, BBQ et réceptions de mariage dans des résidences privées, des cours, des parcs et autres aires récréatives. Les nouvelles limites imposées par le décret modifié sont les suivantes :
- 10 participants à une activité ou à un rassemblement intérieur (contre 50 auparavant);
- 25 personnes à l’extérieur (contre 100 auparavant).
- Ces chiffres ne sont pas cumulatifs et il est interdit de combiner les activités intérieures et extérieures. Ainsi, il est interdit de réunir 35 personnes, dont 25 à l’extérieur et 10 à l’intérieur.
- Les nouvelles limites ne s’appliquent qu’aux personnes se trouvant sur le territoire des bureaux de santé suivants :
- Santé publique Ottawa;
- le Bureau de santé de la région de Peel;
- le Bureau de santé publique de Toronto.
- Pour renseigner au mieux la population sur les cas de COVID‑19 dans les écoles, le gouvernement de la province a créé une page Web où sont signalés les cas de COVID‑19 dans les écoles et les services de garde. Les données les plus à jour y seront affichées quotidiennement du lundi au vendredi. Vous y trouverez une compilation des cas recensés dans les écoles et les milieux de garde d’enfants agréés.
Prenez soin de vous et soyez prudents, gens de Kanata-Nord!
N’hésitez pas à communiquer avec moi si vous avez besoin de quoi que ce soit.
Jenna Sudds