Motion : L’investissement dans les organismes communautaires et la conduite d’un membre du Conseil municipal

Aujourd’hui, je portais des vêtements orange, de concert avec la plupart de mes collègues qui appuient la campagne menée pour mettre un terme à la violence contre les femmes à Ottawa.

Dans le cadre de cette campagne, c’est aujourd’hui le premier jour d’une lutte activiste de 16 jours contre la violence fondée sur le genre. En tant que Conseil municipal, nous devons jouer notre rôle de leadership et exercer le pouvoir qui nous est confié.

Il est donc absolument nécessaire de veiller à rester fidèle à cette volonté de mettre fin à la violence contre les femmes partout dans notre ville, y compris à l’hôtel de ville, et d’en tenir responsables nos collègues, comme dirigeants d’Ottawa.

Quand nous avons déposé le « Rapport au Conseil sur une enquête concernant la conduite de Rick Chiarelli, conseiller municipal », j’étais intimement convaincue que nous devons faire appel à tous les outils à notre disposition pour éviter que ce comportement puisse se reproduire et pour obliger ceux qui sont en cause à respecter les normes les plus rigoureuses.

Siéger comme conseiller municipal ou conseillère municipale est un privilège. C’est un travail ardu, qui comporte une part énorme de responsabilités. Il s’agit sans aucun doute d’un poste de pouvoir. Et comme l’a déclaré cet avant-midi un résident qui a adressé un courriel au Conseil municipal, cet homme ne devrait pas occuper un poste de pouvoir qui lui donne un ascendant sur les autres. Point final. Il faut que ça cesse.

Les gestes posés par M. Chiarelli, conseiller municipal, sont précisés dans le rapport et dans l’annexe de 200 pages; ils sont suffisants pour donner la nausée. C’est ahurissant.

Je tiens à répéter que nulle femme ne devrait jamais avoir à supporter ce type de comportement.

Aujourd’hui, j’ai demandé au Conseil d’appuyer sans réserve ma motion en demandant :

  1. que son salaire soit suspendu pendant une durée totale de 90 jours pour chaque délit;
  2. d’adresser une lettre à l’honorable Steve Clark, ministre des Affaires municipales et du Logement, pour lui demander d’apporter des révisions à la Loi de 2001 sur les municipalités;
  3. que le greffier municipal rende compte, à la prochaine séance du Conseil, de l’application de la recommandation 6 (Que le Conseil suspende tous les pouvoirs délégués du défendeur dans le recrutement du personnel et dans l’engagement et l’approbation des dépenses budgétaires jusqu’à la fin du mandat de 2018-2022 et que lesdits pouvoirs délégués soient dévolus conformément aux recommandations du greffier municipal dans un rapport distinct au Conseil);
  4. que le greffier municipal et l’avocat général revoient les options à analyser pour restreindre les droits d’accès de ce conseiller au personnel municipal dans les immeubles de la Ville et en rendent compte au Conseil;
  5. enfin, qu’il n’ait plus sa place au Conseil et que personne n’ait à prendre place à ses côtés.